Population II présente Carillon - Population II en concert

Après avoir dévoilé les extraits Le thé est prêt et Mariano (Jamais je ne t’oublierai), tous deux tirés de l’album Maintenant Jamais, à paraître le 28 mars via Bonsound, Population II dévoile aujourd’hui Carillon - Population II en concert. La captation nous arrive alors que le trio atterrit à Austin au Texas pour présenter une série de performances dans le cadre de SXSW. Le spectacle de lancement suivra le 9 mai à l'église Saint-Édouard à Montréal. Des concerts sont aussi prévus aux Îles-de-la-Madeleine, Québec, Jonquière et Saint-Casimir. Consultez la liste ci-dessous pour plus de détails. 

Dans une réalisation de Dominic Vanchesteing, tournée au milieu des immenses mégalithes de béton du Monument québécois à la mémoire des héros du Long-Sault dans le village de Carillon, Population II donne un récital sous l'œil mobile d’une caméra qui serpente sans rupture entre les musiciens et les masses brutalistes. En ce lieu de mémoire oublié, hors du temps, les notes ricochent entre les stèles, vers la rivière, vers les étoiles.

Les chansons qu’on y joue sont des versions plus que live ; le band est band et ça parait, affirme le trio. Même si on s’imagine que tout ça a été tourné lors d’une belle journée d’été, ce n’est pas le cas. On était à la mi-octobre et la petite brise de la rivière nous soufflait dans le cou et entre les doigts. Les turbines du barrage électrique Carillon grondaient, mais pas plus fort que le band.

Maintenant et jamais sont deux chums, distingue-t-on dans l’outro tranchante et envoûtante de la pièce qui ouvre Maintenant Jamais, le troisième album de Population II. Sous l’impulsion du réalisateur Dominic Vanchesteing (Marie Davidson, Chocolat, Peter Peter), le fracas des parutions précédentes du groupe se structure et s’affûte. En résulte un album rock sophistiqué qui surprend par ses rythmes langoureux, comme sur l’extrait Le thé est prêt, tout en restant fidèle à la puissance qui a fait la renommée de ses interprètes, tel qu’on peut l’entendre sur des pièces aussi robustes que La Trippance et Rédemption naturelle.

L’album s'enchaîne sur Prévisions, une chanson qui ondule avec finesse avant de transitionner d’un coup sec vers l’instrumentale Macavélique rock. Si Haut-fond et Cardinaux sont de véritables prouesses de prog rock élégant, Mariano (Jamais je ne t’oublierai) et homme étoilé démontrent que Population II est également doté d’un sens de la mélodie tenace capable de donner lieu à des pièces aussi explosives qu’accrocheuses.

Sur ce nouvel album, le trio peaufine le style si singulier qu’il développe depuis maintenant plusieurs années, en partie grâce à une fusion d’influences communes – de Soft Machine à MC5 en passant par L’Infonie –, mais aussi grâce à une complicité rare qui ne peut éclore qu’entre d’aussi bons chums. C’est d’ailleurs en raison de cette même chimie créatrice que les compositions pourtant complexes du groupe nous paraissent si fluides et si souples. Population II transgresse ainsi ses propres limites sans jamais que le convoi dérape. Et c’est là tout l’exploit de Maintenant Jamais, à paraître le 28 mars 2025 via Bonsound.

À propos de Population II 

Population II est un groupe engagé dans son désengagement, qui travaille avec une constance immuable sur le peaufinement d’un son imposant, mais sans prétention. Composé du chanteur/batteur Pierre-Luc Gratton, du guitariste/claviériste Tristan Lacombe et du bassiste Sébastien Provençal, le trio est à la fois maître de la folie improvisée et de la composition raffinée, offrant un rock psychédélique pesant agrémenté des rythmes fiévreux du funk, de la philosophie du jazz, de l’énergie émanant des premiers balbutiements du punk et d’un amour marqué pour les gammes mineures qui rappelle l’ascendance du heavy metal. S’ajoute à cet amalgame la voix distinctive de Pierre-Luc, qui signe aussi les textes.

Les sources d’inspiration du trio sont multiples et ne se limitent pas à la musique : les scènes rock garage et funk psychédélique de Détroit de la fin des années 60, la scène Canterbury de la même époque, le rock expérimental allemand des années 70 et la période électrique de Miles Davis s’entrechoquent, liés par le décor marécageux de Pointe-Calumet et, surtout, par l’amitié profonde et la chimie indéniable qui se dégagent de ses trois éléments.

Après avoir passé des années à jammer jusqu’à en développer le sens de la télépathie, le groupe s’est mis à l’enregistrement d’une poignée de sorties indépendantes qui ont tôt fait d’attirer l’attention de la maison de disque américaine Castle Face Records. Ainsi naît À la Ô Terre, leur premier album sorti sous étiquette en 2020. Population II revient à la charge en octobre 2023 avec Électrons libres du québec, un deuxième album publié cette fois sous Bonsound. Un peu plus direct que son prédécesseur, ce nouvel opus propose une progression naturelle du son établi sur les sorties antérieures du trio, qui y démontre un sens de la composition affuté et une maîtrise indéniable de ses instruments. S'ensuivent plusieurs tournées, incluant des concerts en première partie d’Osees.

Sur une lancée créatrice, le trio rapplique l’année suivante avec un mini-album intitulé Serpent Échelle au printemps et un split avec le groupe punk Mulch à l’automne. Dans la foulée de cette prolifique suite de parutions, Population II remporte les honneurs au GAMIQ dans les catégories Album rock de l’année et EP rock de l’année, en plus de récolter une première nomination à l’ADISQ. C’est ainsi que le groupe met la table pour Maintenant Jamais, un troisième long jeu sur lequel il remue avec sophistication ses diverses influences formatrices pour aboutir à quatorze pièces transgressives et accrocheuses.

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